Le cycle d’Elie dans la Bible

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I - Au Premier livre des Rois, chapitres 17 à 19 et 21

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A) Élie annonce une famine et se retire à Kerit 1 R 17

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Elie le Tishbite, de Tishbé en Galaad, dit à Achab : "Par le Seigneur vivant, le Dieu d’Israël que je sers, il n’y aura ces années-ci ni rosée ni pluie sauf à mon commandement.« La parole du Seigneur lui fut adressée en ces termes : »Va-t’en d’ici, dirige-toi vers l’orient et cache-toi au torrent de Kerit, qui est à l’est du Jourdain. Tu boiras au torrent et j’ordonne aux corbeaux de te donner à manger là-bas." Il partit donc et il fit comme le Seigneur avait dit et alla s’établir au torrent de Kerit, à l’est du Jourdain. Les corbeaux lui apportaient du pain le matin et de la viande le soir, et il buvait au torrent.

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B) La veuve de Sarepta

Mais il arriva au bout d’un certain temps que le torrent sécha, car il n’y avait pas eu de pluie dans le pays. Alors la parole du Seigneur lui fut adressée en ces termes : « Lève-toi et va à Sarepta, qui appartient à Sidon, et tu y demeureras. Voici que j’ordonne là-bas à une veuve de te donner à manger. » Il se leva et alla à Sarepta. Comme il arrivait à l’entrée de la ville, il y avait là une veuve qui ramassait du bois ; il l’interpella et lui dit : « Apporte-moi donc un peu d’eau dans la cruche, que je boive ! » Comme elle allait la chercher, il lui cria : « Apporte-moi donc un morceau de pain dans ta main ! » Elle répondit : « Par le Seigneur vivant, ton Dieu ! je n’ai pas de pain cuit ; je n’ai qu’une poignée de farine dans une jarre et un peu d’huile dans une cruche, je suis à ramasser deux bouts de bois, je vais préparer cela pour moi et mon fils, nous mangerons et nous mourrons. » Mais Élie lui dit : « Ne crains rien, va faire comme tu dis ; seulement, prépare-m’en d’abord une petite galette, que tu m’apporteras : tu en feras ensuite pour toi et ton fils. » Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël : « Jarre de farine ne s’épuisera, cruche d’huile ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur enverra la pluie sur la face de la terre. » Elle alla et fit comme avait dit Elie, et ils mangèrent, elle, lui et son fils. La jarre de farine ne s’épuisa pas et la cruche d’huile ne se vida pas, selon la parole que le Seigneur avait dite par le ministère d’Élie.

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C) Le fils de la veuve

Après ces événements, il arriva que le fils de la maîtresse de maison tomba malade, et sa maladie fut si violente qu’enfin il expira. Alors elle dit à Elie : « Qu’ai-je à faire avec toi, homme de Dieu ? Tu es donc venu chez moi pour rappeler mes fautes et faire mourir mon fils ! » Il lui dit : « Donne-moi ton fils » ; il l’enleva de son sein, le monta dans la chambre haute où il habitait et le coucha sur son lit. Puis il invoqua le Seigneur et dit : « Seigneur, mon Dieu, veux-tu donc aussi du mal à la veuve qui m’héberge, pour que tu fasses mourir son fils ? » Il s’étendit trois fois sur l’enfant et il invoqua le Seigneur : « Seigneur, mon Dieu, je t’en prie, fais revenir en lui l’âme de cet enfant ! » Le Seigneur exauça l’appel d’Élie, l’âme de l’enfant revint en lui et il reprit vie. Élie le prit, le descendit de la chambre haute dans la maison et le remit à sa mère ; et Élie dit : « Voici, ton fils est vivant. » La femme lui répondit : « Maintenant je sais que tu es un homme de Dieu et que la parole du Seigneur dans ta bouche est vérité ! »

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II - Rencontre d’Élie avec Obadyahu 1 R 18

Il se passa longtemps et la parole du Seigneur fut adressée à Élie, la troisième année, en ces termes : "Va te montrer à Achab, je vais envoyer la pluie sur la face de la terre." Et Élie partit pour se montrer à Achab.

Comme la famine s’était aggravée à Samarie, Achab fit appeler Obadyahu, le maître du palais - cet Obadyahu craignait beaucoup le Seigneur : Lorsque Jézabel massacra les prophètes du Seigneur, il prit cent prophètes et les cacha 50 à la fois dans une grotte, où il les ravitaillait de pain et d’eau - et Achab dit à Obadyahu : « Viens ! Nous allons parcourir le pays, vers toutes les sources et tous les torrents ; peut-être trouverons-nous de l’herbe pour maintenir en vie chevaux et mulets et ne pas abattre de bétail. » Ils se partagèrent le pays pour le parcourir : Achab partit seul par un chemin et Obadyahu partit seul par un autre chemin. Comme celui-ci était en route, voici qu’il rencontra Élie ; il le reconnut et se prosterna face contre terre en disant : « Te voilà donc, Monseigneur Élie ! » Il lui répondit : "Me voilà ! Va dire à ton maître : Voici Élie." Mais l’autre dit : "Quel péché ai-je commis, que tu livres ton serviteur aux mains d’Achab, pour me faire mourir ? Par le Seigneur vivant, ton Dieu ! il n’y a pas de nation ni de royaume où mon maître n’ait envoyé te chercher, et quand on eut répondu : Il n’est pas là, il a fait jurer le royaume et la nation qu’on ne t’avait pas trouvé. Et maintenant tu ordonnes : Va dire à ton maître : voici Élie, mais quand je t’aurai quitté, l’Esprit du Seigneur t’emportera je ne sais où, je viendrai informer Achab, il ne te trouvera pas et il me tuera ! Pourtant ton serviteur craint le Seigneur depuis sa jeunesse. N’a-t-on pas appris à Monseigneur ce que j’ai fait quand Jézabel a massacré les prophètes du Seigneur ? J’ai caché cent des prophètes du Seigneur, 50 à la fois, dans une grotte, et je les ai ravitaillés de pain et d’eau. Et maintenant, tu ordonnes : Va dire à ton maître : voici Élie. Mais il me tuera !" Élie lui répondit : « Aussi vrai que vit le Seigneur Sabaot que je sers, aujourd’hui même je me montrerai à lui. »

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A) Élie et Achab

Obadyahu partit à la rencontre d’Achab et lui annonça la chose ; et Achab alla au-devant d’Elie. Dès qu’il vit Élie, Achab lui dit : « Te voilà, toi, le fléau d’Israël ! » Élie répondit : « Ce n’est pas moi qui suis le fléau d’Israël, mais c’est toi et ta famille, parce que vous avez abandonné le Seigneur et que tu as suivi les Baals. Maintenant, envoie rassembler tout Israël près de moi sur le mont Carmel, avec les 450 prophètes de Baal, qui mangent à la table de Jézabel. »

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B) Les prophètes de Baal au mont Carmel

Achab convoqua tout Israël et rassembla les prophètes sur le mont Carmel. Élie s’approcha de tout le peuple et dit : « Jusqu’à quand clocherez-vous des deux jarrets ? Si le Seigneur est Dieu, suivez-le ; si c’est Baal, suivez-le. » Et le peuple ne put rien lui répondre. Élie poursuivit : « Moi, je reste seul comme prophète du Seigneur, et les prophètes de Baal sont 450. Donnez-nous deux jeunes taureaux ; qu’ils en choisissent un pour eux, qu’ils le dépècent et le placent sur le bois, mais qu’ils n’y mettent pas le feu. Moi, je préparerai l’autre taureau et je n’y mettrai pas le feu. Vous invoquerez le nom de votre dieu et moi, j’invoquerai le nom du Seigneur : le dieu qui répondra par le feu, c’est lui qui est Dieu. » Tout le peuple répondit : « C’est bien. » Élie dit alors aux prophètes de Baal : « Choisissez-vous un taureau et commencez, car vous êtes les plus nombreux. Invoquez le nom de votre dieu, mais ne mettez pas le feu. » Ils prirent le taureau et le préparèrent, et ils invoquèrent le nom de Baal, depuis le matin jusqu’à midi, en disant : « O Baal, réponds-nous ! » Mais il n’y eut ni voix ni réponse ; et ils dansaient en pliant le genou devant l’autel qu’ils avaient fait. A midi, Élie se moqua d’eux et dit : "Criez plus fort, car c’est un dieu : il a des soucis ou des affaires, ou bien il est en voyage ; peut-être il dort et il se réveillera !" Ils crièrent plus fort et ils se tailladèrent, selon leur coutume, avec des épées et des lances jusqu’à l’effusion du sang. Quand midi fut passé, ils se mirent à vaticiner jusqu’à l’heure de la présentation de l’offrande, mais il n’y eut aucune voix, ni réponse, ni signe d’attention.

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Alors Élie dit à tout le peuple : « Approchez-vous de moi » ; et tout le peuple s’approcha de lui. Il répara l’autel du Seigneur qui avait été démoli. Élie prit douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob, à qui Dieu s’était adressé en disant : « Ton nom sera Israël », et il construisit un autel au nom du Seigneur. Il fit un canal d’une contenance de deux boisseaux de semence autour de l’autel. Il disposa le bois, dépeça le taureau et le plaça sur le bois. Puis il dit : « Emplissez quatre jarres d’eau et versez-les sur l’holocauste et sur le bois », et il firent ainsi ; il dit : « Doublez », et ils doublèrent ; il dit : « Triplez », et ils triplèrent. L’eau se répandit autour de l’autel et même le canal fut rempli d’eau. A l’heure où l’on présente l’offrande, Élie le prophète s’approcha et dit : "Le Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, qu’on sache aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur et que c’est par ton ordre que j’ai accompli toutes ces choses. Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi, pour que ce peuple sache que c’est toi, Seigneur, qui es Dieu et qui convertis leur cœur !" Et le feu du Seigneur tomba et dévora l’holocauste et le bois, et il absorba l’eau qui était dans le canal. Tout le peuple le vit ; les gens tombèrent la face contre terre et dirent : « C’est le Seigneur qui est Dieu ! C’est le Seigneur qui est Dieu ! » Élie leur dit : « Saisissez les prophètes de Baal, que pas un d’eux n’échappe » , et ils les saisirent. Élie les fit descendre près du torrent du Qishôn, et là il les égorgea.

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C) La pluie

Élie dit à Achab : « Monte, mange et bois, car j’entends le grondement de la pluie. » Pendant qu’Achab montait pour manger et boire, Élie monta vers le sommet du Carmel, il se courba vers la terre et mit son visage entre ses genoux. Il dit à son serviteur : « Monte donc, et regarde du côté de la mer. » Il monta, regarda et dit : « Il n’y a rien du tout. » Élie reprit : « Retourne sept fois. » A la septième fois, le serviteur dit : « Voici un nuage, petit comme une main d’homme, qui monte de la mer. » Alors Élie dit : « Monte dire à Achab : Attelle et descends, pour que la pluie ne t’arrête pas. » Sur le coup, le ciel s’obscurcit de nuages et de tempête et il y eut une grosse pluie. Achab monta en char et partit pour Yizréel. La main du Seigneur fut sur Élie, il ceignit ses reins et courut devant Achab jusqu’à l’arrivée à Yizréel.

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III - Menaces et fuite d’Élie 1 R 19

Achab apprit à Jézabel tout ce qu’Élie avait fait et comment il avait massacré tous les prophètes par l’épée. Alors Jézabel envoya un messager à Elie avec ces paroles : « Que les dieux me fassent tel mal et y ajoutent tel autre, si demain à cette heure je ne fais pas de ta vie comme de la vie de l’un d’entre eux ! » Il eut peur ; il se leva et partit pour sauver sa vie. Il arriva à Bersabée qui est à Juda, et il laissa là son serviteur. Pour lui, il marcha dans le désert un jour de chemin et il alla s’asseoir sous un genêt. Il souhaita de mourir et dit : « C’en est assez maintenant, Seigneur ! Prends ma vie, car je ne suis pas meilleur que mes pères. » Il se coucha et s’endormit. Mais voici qu’un ange le toucha et lui dit : « Lève-toi et mange. » Il regarda et voici qu’il y avait à son chevet une galette cuite sur les pierres chauffées et une gourde d’eau. Il mangea et but, puis il se recoucha. Mais l’ange du Seigneur revint une seconde fois, le toucha et dit : « Lève-toi et mange, autrement le chemin sera trop long pour toi. » Il se leva, mangea et but, puis soutenu par cette nourriture il marcha 40 jours et 40 nuits jusqu’à la montagne de Dieu, l’Horeb.

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A) Rencontre de Dieu

Là, il entra dans la grotte et il y resta pour la nuit. Voici que la parole du Seigneur lui fut adressée, lui disant : « Que fais-tu ici, Élie ? » Il répondit : « Je suis rempli d’un zèle jaloux pour le Seigneur Sabaot, parce que les Israélites ont abandonné ton alliance, qu’ils ont abattu tes autels et tué tes prophètes par l’épée. Je suis resté moi seul et ils cherchent à m’enlever la vie. » Il lui fut dit : « Sors et tiens-toi dans la montagne devant le Seigneur. » Et voici que le Seigneur passa. Il y eut un grand ouragan, si fort qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, en avant du Seigneur, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après le tremblement de terre un feu, mais le Seigneur n’était pas dans le feu ; et après le feu, le bruit d’une brise légère. Dès qu’Élie l’entendit, il se voila le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la grotte. Alors une voix lui parvint, qui dit : « Que fais-tu ici, Élie ? »

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Il répondit : « Je suis rempli d’un zèle jaloux pour le Seigneur Sabaot, parce que les Israélites ont abandonné ton alliance, qu’ils ont abattu tes autels et tué tes prophètes par l’épée. Je suis resté moi seul, et ils cherchent à m’enlever la vie. »

Le Seigneur lui dit : « Va, retourne par le même chemin, vers le désert de Damas. Tu iras oindre Hazaël comme roi d’Aram. Tu oindras Jéhu fils de Nimshi comme roi d’Israël, et tu oindras Élisée fils de Shaphat, d’Abel-Mehola, comme prophète à ta place. Celui qui échappera à l’épée de Hazaël, Jéhu le fera mourir, et celui qui échappera à l’épée de Jéhu, Elisée le fera mourir. Mais j’épargnerai en Israël sept milliers, tous les genoux qui n’ont pas plié devant Baal et toutes les bouches qui ne l’ont pas baisé. »

Il partit de là et il trouva Élisée fils de Shaphat, tandis qu’il labourait avec douze paires de bœufs, lui-même étant à la douzième. Élie passa près de lui et jeta sur lui son manteau. Elisée abandonna ses bœufs, courut derrière Élie et dit : « Laisse-moi embrasser mon père et ma mère, puis j’irai à ta suite. » Élie lui répondit : « Va, retourne, que t’ai-je donc fait ? » Élisée le quitta, prit la paire de bœufs et l’immola. Il se servit du harnais des bœufs pour les faire cuire, et donna à ses gens, qui mangèrent. Puis il se leva et suivit Élie comme son serviteur.

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IV - La vigne de Naboth 1 R 21

Voici ce qui arriva après ces événements : Nabot de Yizréel possédait une vigne à côté du palais d’Achab, roi de Samarie, et Achab parla ainsi à Nabot : « Cède-moi ta vigne pour qu’elle me serve de jardin potager, car elle est tout près de ma maison ; je te donnerai en échange une vigne meilleure, ou, si tu préfères, je te donnerai l’argent qu’elle vaut. » Mais Nabot dit à Achab : « Le Seigneur me garde de te céder l’héritage de mes pères ! » Achab s’en alla chez lui sombre et irrité à cause de cette parole que Nabot de Yizréel lui avait dite : « Je ne te céderai pas l’héritage de mes pères. » Il se coucha sur son lit, détourna son visage et ne voulut pas manger. Sa femme Jézabel vint à lui et lui dit : « Pourquoi ton esprit est-il chagrin et ne manges-tu pas ? » Il lui répondit : « J’ai parlé à Nabot de Yizréel et je lui ai dit : Cède-moi ta vigne pour de l’argent, ou, si tu aimes mieux, je te donnerai une autre vigne en échange. Mais il a dit : Je ne te céderai pas ma vigne. » Alors sa femme Jézabel lui dit : « Vraiment, tu fais un joli roi sur Israël ! Lève-toi et mange, et que ton cœur soit content, moi je vais te donner la vigne de Nabot de Yizréel. » Elle écrivit au nom d’Achab des lettres qu’elle scella du sceau royal, et elle adressa les lettres aux anciens et aux notables qui habitaient avec Nabot. Elle avait écrit dans ces lettres : « Proclamez un jeûne et faites asseoir Nabot en tête du peuple. Faites asseoir en face de lui deux vauriens qui l’accuseront ainsi : Tu as maudit Dieu et le roi ! Conduisez-le dehors, lapidez-le et qu’il meure ! »

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A) Meurtre de Naboth

Les hommes de la ville de Nabot, les anciens et les notables qui habitaient sa ville, firent comme Jézabel leur avait mandé, comme il était écrit dans les lettres qu’elle leur avait envoyées. Ils proclamèrent un jeûne et mirent Nabot en tête du peuple. Alors arrivèrent les deux vauriens, qui s’assirent en face de lui, et les vauriens témoignèrent contre Nabot devant le peuple en disant : « Nabot a maudit Dieu et le roi. » On le fit sortir hors de la ville, on le lapida et il mourut. Puis on envoya dire à Jézabel : « Nabot a été lapidé et il est mort. » Lorsque Jézabel eut appris que Nabot avait été lapidé et qu’il était mort, elle dit à Achab : « Lève-toi et prends possession de la vigne de Nabot de Yizréel, qu’il n’a pas voulu te céder pour de l’argent, car Nabot n’est plus en vie, il est mort. » Quand Achab apprit que Nabot était mort, il se leva pour descendre à la vigne de Nabot de Yizréel et en prendre possession.

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B) Intervention d’Elie

Alors la parole du Seigneur fut adressée à Élie le Tishbite en ces termes : « Lève-toi et descends à la rencontre d’Achab, roi d’Israël à Samarie. Le voici qui est dans la vigne de Nabot, où il est descendu pour se l’approprier. Tu lui diras ceci : Ainsi parle le Seigneur : Tu as assassiné, et de plus tu usurpes ! C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : A l’endroit même où les chiens ont lapé le sang de Nabot, les chiens laperont ton sang à toi aussi. » Achab dit à Élie : « Tu m’as donc rattrapé, ô mon ennemi ! » Élie répondit : « Oui, je t’ai rattrapé. Parce que tu as agi en fourbe, faisant ce qui déplaît au Seigneur, voici que je vais faire venir sur toi le malheur : je balayerai ta race, j’exterminerai les mâles de la famille d’Achab, liés ou libres en Israël. Je ferai de ta maison comme de celles de Jéroboam fils de Nebat et de Basha fils d’Ahiyya, car tu as provoqué ma colère et fait pécher Israël. (Contre Jézabel aussi le Seigneur a prononcé une parole : Les chiens dévoreront Jézabel dans le champ de Yizréel. Celui de la famille d’Achab qui mourra dans la ville, les chiens le mangeront, et celui qui mourra dans la campagne, les oiseaux du ciel le mangeront. » Il n’y eut vraiment personne comme Achab pour agir en fourbe, faisant ce qui déplaît au Seigneur, parce que sa femme Jézabel l’avait séduit. Il a agi d’une manière tout à fait abominable, s’attachant aux idoles, comme avaient fait les Amorites que le Seigneur chassa devant les Israélites. Quand Achab entendit ces paroles, il déchira ses vêtements, mit un sac à même sa chair, jeûna, coucha avec le sac et marcha à pas lents. Alors la parole du Seigneur fut adressée à Elie le Tishbite en ces termes : « As-tu vu comme Achab s’est humilié devant moi ? Parce qu’il s’est humilié devant moi, je ne ferai pas venir le malheur pendant son temps ; c’est au temps de son fils que je ferai venir le malheur sur sa maison. »

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V - Au deuxième livre des Rois, chapitres 1 et 2

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A) Intervention d’Élie - 2 R 1

Après la mort d’Achab, Moab se révolta contre Israël. Comme Ochozias était tombé du balcon de son appartement à Samarie et qu’il allait mal, il envoya des messagers à qui il dit : « Allez consulter Baal-Zebub, dieu d’Eqrôn, pour savoir si je guérirai de mon mal présent. » Mais l’Ange du Seigneur dit à Elie le Tishbite : « Debout ! monte à la rencontre des messagers du roi de Samarie et dis-leur : N’y a-t-il donc pas de Dieu en Israël, que vous alliez consulter Baal-Zebub, dieu d’Eqrôn ? C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur : Le lit où tu es monté, tu n’en descendras pas, tu mourras certainement. » Et Elie s’en alla.

Les messagers revinrent vers Ochozias, qui leur dit : « Pourquoi donc revenez-vous ? » Ils lui répondirent : « Un homme nous a abordés et nous a dit : Allez, retournez auprès du roi qui vous a envoyés, et dites-lui : Ainsi parle le Seigneur. N’y a-t-il donc pas de Dieu en Israël, que tu envoies consulter Baal-Zebub, dieu d’Eqrôn ? C’est pourquoi le lit où tu es monté, tu n’en descendras pas, tu mourras certainement. » Il leur demanda : « De quel genre était l’homme qui vous a abordés et vous a dit ces paroles ? » Et ils lui répondirent : « C’était un homme avec une toison et un pagne de peau autour des reins. » Il dit : « C’est Elie le Tishbite ! »

Il lui envoya un cinquantenier avec sa cinquantaine, qui monta vers lui - il était assis au sommet de la montagne - et lui dit : « Homme de Dieu ! Le roi a ordonné : Descends ! » Elie répondit et dit au cinquantenier : « Si je suis un homme de Dieu, qu’un feu descende du ciel et te dévore, toi et ta cinquantaine », et un feu descendit du ciel et le dévora, lui et sa cinquantaine.

Le roi lui envoya de nouveau un autre cinquantenier avec sa cinquantaine, qui monta et lui dit : « Homme de Dieu ! Le roi a donné cet ordre : Dépêche-toi de descendre ! » Elie répondit et lui dit : « Si je suis un homme de Dieu, qu’un feu descende du ciel et te dévore, toi et ta cinquantaine », et un feu descendit du ciel et le dévora, lui et sa cinquantaine.

Le roi envoya encore un troisième cinquantenier et sa cinquantaine. Le troisième cinquantenier arriva, plia les genoux devant Elie et le supplia ainsi : « Homme de Dieu ! Que ma vie et celle de tes 50 serviteurs que voici aient quelque prix à tes yeux ! Un feu est descendu du ciel et a dévoré les deux premiers cinquanteniers et leur cinquantaine ; mais maintenant, que ma vie ait quelque prix à tes yeux ! »

L’ange du Seigneur dit à Elie : « Descends avec lui, n’aie pas peur de lui. » Il se leva et descendit avec lui vers le roi, à qui il dit : « Ainsi parle le Seigneur. Puisque tu as envoyé des messagers consulter Baal-Zebub, dieu d’Eqrôn, eh bien ! tu ne descendras pas du lit où tu es monté, tu mourras certainement. »

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B) Mort d’Achazia

Il mourut, selon la parole du Seigneur qu’Elie avait prononcée. Joram, son frère, devint roi à sa place - en la deuxième année de Joram fils de Josaphat, roi de Juda, en effet il n’avait pas de fils.

Le reste de l’histoire d’Ochozias, ce qu’il a fait, cela n’est-il pas écrit au livre des Annales des rois d’Israël ?

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C) Élie enlevé au ciel - Élisée - 2 R 2 1

Voici ce qui arriva lorsque le Seigneur enleva Elie au ciel dans le tourbillon : Elie et Elisée partirent de Gilgal, et Elie dit à Elisée : « Reste donc ici, car le Seigneur ne m’envoie qu’à Béthel » ; mais Elisée répondit : « Aussi vrai que le Seigneur est vivant et que tu vis toi-même, je ne te quitterai pas ! » et ils descendirent à Béthel. Les frères prophètes, qui résident à Béthel, sortirent à la rencontre d’Elisée et lui dirent : « Sais-tu qu’aujourd’hui le Seigneur va emporter ton maître par-dessus ta tête ? » Il dit : « Moi aussi je sais ; silence ! » Elie lui dit : « Elisée ! Reste donc ici, car le Seigneur ne m’envoie qu’à Jéricho » ; mais il répondit : « Aussi vrai que le Seigneur est vivant et que tu vis toi-même, je ne te quitterai pas ! » et ils allèrent à Jéricho. Les frères prophètes qui résident à Jéricho s’approchèrent d’Elisée et lui dirent : « Sais-tu qu’aujourd’hui le Seigneur va emporter ton maître par-dessus ta tête ? » Il dit : « Moi aussi je sais ; silence ! ». Elie lui dit : « Reste donc ici, car le Seigneur ne m’envoie qu’au Jourdain » ; mais il répondit : « Aussi vrai que le Seigneur est vivant et que tu vis toi-même, je ne te quitterai pas ! » et ils s’en allèrent tous deux. 50 frères prophètes vinrent et s’arrêtèrent à distance, au loin, pendant que tous deux se tenaient au bord du Jourdain. Alors Elie prit son manteau, le roula et frappa les eaux, qui se divisèrent d’un côté et de l’autre, et tous deux traversèrent à pied sec.

Dès qu’ils eurent passé, Elie dit à Elisée : « Demande : Que puis-je faire pour toi avant d’être enlevé d’auprès de toi ? » Et Elisée répondit : « Que me revienne une double part de ton esprit ! » Elie reprit : « Tu demandes une chose difficile : si tu me vois pendant que je serai enlevé d’auprès de toi, cela t’arrivera ; sinon, cela n’arrivera pas. »

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Or, comme ils marchaient en conversant, voici qu’un char de feu et des chevaux de feu se mirent entre eux deux, et Elie monta au ciel dans le tourbillon.

Elisée voyait et il criait : « Mon père ! Mon père ! Char d’Israël et son attelage ! » puis il ne le vit plus et, saisissant ses vêtements, il les déchira en deux.

Il ramassa le manteau d’Elie, qui avait glissé, et revint se tenir sur la rive du Jourdain. Il prit le manteau d’Elie et il frappa les eaux en disant : « Où est le Seigneur, le Dieu d’Elie ? » Il frappa les eaux, qui se divisèrent d’un côté et de l’autre, et Elisée traversa.

Les frères prophètes le virent à distance et dirent : « L’esprit d’Elie s’est reposé sur Elisée ! ; » ils vinrent à sa rencontre et se prosternèrent à terre devant lui. Ils lui dirent : « Il y a ici avec tes serviteurs 50 braves. Permets qu’ils aillent à la recherche de ton maître ; peut-être l’Esprit du Seigneur l’a-t-il enlevé et jeté sur quelque montagne ou dans quelque vallée », mais il répondit : « N’envoyez personne. » Cependant, comme ils l’importunaient de leurs instances, il dit : « Envoyez ! » Ils envoyèrent donc 50 hommes, qui cherchèrent pendant trois jours sans le trouver. Ils revinrent vers Elisée qui était resté à Jéricho, et il leur dit : « Ne vous avais-je pas prévenus de ne pas aller ? »

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VI - Les eaux de Jéricho

Les hommes de la ville dirent à Elisée : « La ville est un séjour agréable, comme Monseigneur peut voir, mais les eaux sont malsaines et le pays souffre d’avortements. » Il dit : « Apportez-moi une écuelle neuve où vous aurez mis du sel », et ils la lui apportèrent. Il alla où jaillissaient les eaux, il y jeta du sel et dit : « Ainsi parle le Seigneur : J’assainis ces eaux, il ne viendra plus de là ni mort ni avortement. » Et les eaux furent assainies jusqu’à ce jour, selon la parole qu’Elisée avait dite.

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VII - Les petits garçons de Bethel

Il monta de là à Béthel, et, comme il montait par le chemin, de jeunes garçons sortirent de la ville et se moquèrent de lui, en disant : « Monte, tondu ! Monte, tondu ! » Il se retourna, les vit et les maudit au nom du Seigneur. Alors deux ourses sortirent du bois et déchirèrent 42 des enfants.

Il alla de là au mont Carmel, puis il revint à Samarie.

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