Annonce de la canonisation de Mariam

Notre sœur Mariam de Jésus Crucifié sera canonisée le 17 mai 2015 à Rome par le Pape François. Voici l’annonce des Carmélites de Terre Sainte et des éléments sur le miracle reconnu.

Message des Carmélites de Terre Sainte

« Je vous annonce une grande joie qui sera celle de tout le peuple. » (Lc 2,10) Notre sœur, la Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié, Mariam Baouardy (1846-1878), sera canonisée le 17 mai 2015 à Rome.

Mariam

Née en Galilée, Mariam a vécu en Egypte, au Liban, en France, en Inde et a terminé sa courte vie à Bethléem. Elle est un pont entre les chrétiens d’Orient et d’Occident et nous invite à vivre plus intensément la communion des saints dans le souffle de l’Esprit Saint.

« En elle, tout nous parle de Jésus », disait saint Jean-Paul II. Nous nous réjouissons que cette fleur de Terre Sainte soit donnée en exemple à l’Eglise universelle et particulièrement au Proche et Moyen-Orient. C’est une grande joie, un signe d’espérance et de soutien pour les chrétiens d’Orient !

Cette canonisation aura lieu en l’année de la Vie Consacrée et du cinquième centenaire de la naissance de sainte Thérèse d’Avila, réformatrice du Carmel. Mariam, digne fille de la Madre Teresa, devient la première sainte carmélite du Proche-Orient.

Nous associons à notre joie toute la famille carmélitaine, les amis du Carmel, les Eglises du Proche et Moyen-Orient et tous ceux qui sont touchés par le témoignage et le message de Mariam.

Vos Sœurs Carmélites de Terre Sainte (Février 2015)

Miracle retenu pour la canonisation

Le miracle qui ouvre la voie à la canonisation de la bienheureuse carmélite de Bethléem Mariam de Jésus Crucifié (1846-1878) est la guérison d’un nouveau-né d’Augusta, en Sicile, dans la province de Syracuse, le petit Emanuele Lo Zito.

Ses parents, Biagia et Luigi Lo Zito, ont vu leurs voeux exaucés quand Biagia est tombée enceinte. Mais au huitième mois de grossesse, Biagia perçut quelque chose d’anormal. Malgré le paroles rassurantes de son médecin, elle alla consulter un spécialiste : l’enfant n’avait pas grossi ces dernières semaines. De fait, le bébé souffrait, le cordon ombilical autour du cou. Une césarienne était urgente.

C’est ainsi qu’Emanuele naît le 17 avril 2009, à midi. Le petit prématuré pèse 2,6 kg. Le premier danger est écarté. Dans l’après midi, on le porte à sa maman pour qu’elle le nourrisse. Or Biagia constate que son enfant a les pieds et les mains bleutés et qu’il pleure faiblement. L’alarme est donnée, mais la cause reste obscure. La grand-mère maternelle insiste, l’enfant est finalement transféré à l’hôpital de Catane, le 18 avril. Son état est critique. Un premier diagnostic tombe : hypertension pulmonaire. Il faut le transférer dans un nouvel hôpital : à l’hôpital Garibaldi. Le 20 avril, un autre diagnostic plus grave est annoncé à son papa : le bébé souffre d’un problème cardiaque. Le pronostic vital est engagé. On décide du transfert de l’enfant dans un quatrième hôpital : l’hôpital Saint-Vincent de Taormina. Les médecins n’ont pas laissé d’espérance à Luigi. Devant l’imminence de l’issue fatale annoncée, il rentre chez lui chercher des vêtements pour le bébé.

En chemin, il rencontre un ami, Luigi Ingaliso, très confiant dans la bienheureuse Mariam Baouardy. La situation est tendue, la rencontre est brève, les paroles difficiles : Luigi Ingaliso promet de prier pour l’enfant. Puis il va chercher une relique de la bienheureuse qu’il conserve chez lui, sûr qu’elle peut intercéder pour la guérison d’Emanuele. Il décide de faire porter la relique à Biagia. C’est le début d’une chaîne de prière par l’intercession de Mariam qui implique la famille, le village d’Augusta, des amis et des personnes inconnues, jusqu’aux carmélites de Terre Sainte.

Le bébé est arrivé à l’hôpital de Taormina déjà agonisant. Cette fois, les médecins affinent le diagnostic : il s’agit d’une cardiopathie congénitale très complexe qui fait que les veines pulmonaires ne retournent pas au cœur, mais au système des veines hépatiques. L’opération envisagée est à haut risque pour ce minuscule patient, agonisant, et âgé de… trois jours. Mais la maman peut enfin se rendre à Taormina et elle a l’idée de toucher le corps de l’enfant avec la relique de la bienheureuse Mariam.

Un des médecins a témoigné qu’il est absolument inhabituel qu’un bébé affecté d’une telle malformation puisse survivre trois jours après sa naissance, et sans aucune opération qui relie les veines pulmonaires au cœur. De plus, au moment de l’intervention, l’état clinique du bébé était désespéré : les médecins n’ont pas su expliquer la rapidité de la guérison et l’absence totale de séquelles. Cette guérison subite et totale a été attribuée à l’intercession de la bienheureuse Mariam de Jésus Crucifié, et le pape François a approuvé le « décret » sur le miracle de la congrégation pour les Causes des saints le 6 décembre 2014.

Source : Zenit

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